Une femme en détresse
Je ne sais pas où j’en suis, mais je continue toujours d’avancer dans ce chemin occulté par le brouillard de mes émotions. Est-ce que je peux ressentir d’autres émotions que mon anxiété qui prend le dessus sur mon instinct ? Je déteste suivre mes émotions, je suis une personne qui fonctionne à l’instinct parce que je sais comment je suis sinon. Si je suis mes émotions, je vais devenir une femme dans un excès d’impulsivité, ma folie que j’ai eu tant de mal à enfouir en moi va ressortir. Et c’est ce qui ce produit en ce moment.
J’ai une vision des choses qui diffère des autres, je le ressens très bien. J’aimerais qu’un jour, quelqu’un vienne me voir, me regarde dans les yeux et me dise "Oui, je te comprends."
Je trouve donc l’envie in-considérable d’écrire ces mots ici et de déballer ces mots qui peuvent au mieux refléter l’écho de mon âme.
Je suis une lycéenne qui arrive sur sa dix-septième année. Je suis bercée par le moment présent des choses et le passé m’indiffère totalement, la raison pour laquelle je n’ai en mémoire que les souvenirs potentiellement marquant de mon existence car j’ai une haine profonde envers les souvenirs. Je suis une rêveuse n’ayant pas une perception très aiguë de la réalité, ce que mes yeux me montrent pour moi ne sont que des images illusoires que le temps prendra plaisir à dévorer la seconde qui suit. Je suis un individu qui vit de ressentiments et non de sentiments, c’est pour cela que je suis très réceptive concernant mon odorat, tout ce qui peut frôler mon corps et à mon goût. J’ai la capacité d’être proche d’autrui sans ressentir aucune attache envers eux, donc leur venu ou leur départ n’affectera pas mon état psychologique. Mais j’ai des personnes à qui je ressens un amour profond pour eux, et lorsque je ressens de l’amour pour quelqu’un je peux donner corps et âme quitte à me plonger inexorablement aux enfers. Je porte bien l’expression "à la vie à la mort".
Je suis quelqu’un de solitaire. Quelques personnes côtoient mon quotidien; ils sont gentils. Certains ont le sens de la loyauté. Je ne peux dire que cela car je ne sais plus comment aimer les nouveaux arrivants. Je suis en couple après tant d’années de déchéance; elle a des tendances bipolaire mais mon calme et ma patience lui donne une certaine stabilité. Est-ce que je l’aime ? Elle est gentille. Observatrice, intelligente et ses sauts d’humeurs ne me dérange pas. L’indifférence berce mon quotidien ce qui irrite les autres.
Je me suis plongée dans un mutisme qui dévore mon âme avec le temps. Je suis dans la totale incapacité de décrire mes émotions ni même un point de vue dans un certain cas particulier. Je ne suis en aucun cas timide et je fais parfaitement démontrer mon potentiel de confiance en moi aux yeux des autres. Seulement, je réponds dans un silence constant et pesant, et lorsque ma conscience arrive à saturation j’adopte des comportements impulsifs et des propos totalement incompréhensif aux yeux des autres. Je ne sais pas pas peser mes mots correctement, ou adopte des propos très décalé avec un ton pas forcément cordial et une franchise irritante pour exprimer mes ressentis. Un très gros problème de communication envers les autres est ancrée en moi, et étant toujours dans une éternelle insatisfaction je m’enferme une fois de plus dans un silence que je ne peux me défaire.
J’ai une addiction caché aux yeux de mon entourage. La mutilation. Certains le savent de par les cicatrices sur mon corps, mais pas que c’est quelque chose que je désire toujours autant. Et cette sensation d’avoir la lame tracer des lignes droites sur ma peau m’alerte que je suis bien un être humain qui ressent des choses.
Je possède un caractère avec des humeurs très instable. Je peux être quelqu’un qui serait au bord du suicide, sortir d’une pièce et devenir quelqu’un de totalement euphorique inspirant la joie de vivre, vis versa. Un caractère d’adulte comme un caractère très enfantin. Je dois avouer ne pas savoir comment gérer toute ces choses-là. J’ai des possibilités d’apaiser le trou béant dans ma poitrine mais, si je bannis le monde illusoire que je me suis bâtie, ce serait impossible. Comme si tout les efforts que je faisais venait me foutre des baffes dans la gueule. Comme si toutes ces baffes dans la gueule, c’était toutes les personnes qui m’endossent des responsabilités et des souffrances parce que je suis forte-donc si je suis forte ce n’est pas grave je vais m’en remettre- et qui deviennent outrée à la moindre et rare impulsion que je peux montrer.
Normalement, je sais me contrôler. Mais pour une raison que j’ignore, ma conscience a décidé que mon coeur allait guidé ma vie quelques instants. Sauf que mon coeur est couvert de déchirures qui ne demandent qu’à mourir. Et même ma détresse oppressante je ne sais pas l’exprimer aux autres. J’enchaîne les angoisses qui surviennent sans aucune raison apparente. Parfois, mes mains sont moites, ma tête est comme un ballon de baudruche qui arrive à saturation, mes jambes tremblent et je manque d’air comme si quelqu’un attrapait mes poumons et tentait de m’étouffer. Et mon coeur lui ressent une douleur qui me donne la gerbe.
J’aimerais bien demander de l’aide à quelqu’un, mais je suis une personne qui montre le bien par le mal; qui propage le mal et qui finit par détruire les liens qu’elle construit. Comme un putain de gamin qui gonfle trop fort dans un ballon, en pensant bien faire mais qui finit toujours par l’éclater.