Maux
Penses-tu pouvoir mener la danse bien longtemps ? Après tout, le bonheur n’est-il pas éphémère ? Et que vas tu faire lorsque ta distraction te conduira dans les abysses ?
L’inconscience de tes sarcasmes et de ta perversité font de toi une créature encore plus ignoble. N’est-ce pas assez contradictoire pour une personne phobique de la solitude ? Prétendant avoir perdu une force dans ta vie, tu as pourtant sacrifié cela pour un amour sans lendemain.
Sais-tu seulement à qui tu as adressé cette provocation ? Sais-tu à quel point ton châtiment sera lourd à porter ? La rancune ne m’est pas familière, mais le seuil de tolérance a été quelque peu piétiner. Peut-être que si les rôles seront inversés, tu prendras conscience de l’amour débordant que j’éprouvais à ton égard. Après tout, les humains fonctionnent ainsi, par la douleur et cruauté non ? Parce qu’ils sont incapables d’aimer quelqu’un sans tout dévorer sur leur passage.
Est-ce ma destinée ? Mon existence ne cohabite pas avec ce genre de sentiments. Il cohabite avec un vide constant, une douleur dans la poitrine qui ne cesse de s’accrocher, de me dévorer la conscience. Ce sentiment qui coule dans mes veines comme un besoin vital qui ne cesse d’assombrir mon regard sur autrui. Tout en déchirant mes entrailles, en ayant cette sensation de saigner, d’être compressée.
C’est cette sensation qui me prouve que je subsiste. C’est de là que provient ma force. Elle s’en abreuve, et se nourrit de vos mépris. Et je vis chaque jours comme si mes démons allaient s’emparer de moi à tout moment, sans jamais me tenir à genoux. Et j’ai la certitude que tôt ou tard, je récolterais le fruit des efforts que je fournis.
Et c’est avec un soupçon de dédain que j’en conclus que cette année scolaire sera pleine de rebondissements. Sans rancune, hein ?