La vie d'une jeune fille

sixteen

J’ai pris un peu de temps afin de faire le point sur les vacances que j’ai passé, avant la dure réalité de la reprise des cours où je vais encore me noyer continuellement.
Je pense avoir enchaîner suffisamment d’erreurs jusqu’à maintenant qui me pousse à m’enfermer une fois de plus. Parfois cela fait moins de dégâts de lâcher prise que de s’accrocher comme une hébétée.
J’ai quitté ma copine cette semaine, les aléas de la vie ont fait que nous devions faire notre route chacun de notre côté. Elle m’aura accompagné quelques mois dans ma vie. Puis j’ai stoppé radicalement après que l’alcool m’ait fait tombé dans les bras d’un garçon par pur désespoir. Cela me rappelle une conversation que j’avais déjà eu avec elle lorsque nous étions ensemble.
"Tu ne sauras jamais si je te trompe. Y’a des choses qui sont inutiles à parler comme ce sujet-là."
Mais maintenant comment dire à ce garçon qu’il va tombé dans les abysses s’il s’accroche à une fille dénuée de sentiments?
Et puis il y a elle, qui m’a fait disjoncté pour des conneries le même soir, et que je serais obligée de recroiser puisque nous sommes dans la même classe. On s’apprécie beaucoup mais en réalité j’ai qu’une envie c’est de la voir glissé entre mes doigts pour ne plus jamais l’avoir comme boulet dans mon existence. C’est pour cela que je glisserai doucement sur une autre route, sans même qu’elle s’en rende compte pour que cela ne fasse de mal à personne. Elle m’oubliera et ira verser ses larmes sur l’épaule d’une autre personne; car son corps au contact du mien me procure à la fois sensation de bien-être et un déchirement qui subsistera toujours dans mon âme assoiffée de son corps qui m’est interdit. Et il y a cette personne à l’intérieur de moi, qui me ronge de l’intérieur pour éclater et dévorer la personne actuelle que je suis. Je me tue pour mieux renaître; et je m’enferme dans le dessin pour oublier tandis que mon je m’enfoutisme reprend de la place dans mon coeur.
Mais s’il y a bien une chose dont je ne pourrais pas enlever mes angoisses, c’est ma scolarité. Je n’ai qu’un but dans ma vie celui de travailler dans le dessin. Mais j’ai une moyenne réellement fragile avec un faible niveau de langues. Les cours d’italiens avec mon professeur actuel sont la définition même des antres du démon. Et au vu que mon résultat déplorable cela me fait angoisser parce que je ne vois pas ma vie ailleurs que dans ma passion qui est le dessin; un monde fermé et vaste à la fois, très difficile d’accéder. Je n’ai pas de plan B, alors en ce moment c’est soit j’y arrive soit je me noie le restant de mon existence. Et je n’ai pas le temps d’augmenter mon niveau de langues avec le bac qui approche. Je me retrouve donc dans une éternelle angoisse puisque angoissée; je ne peux rien faire.