La vie d'une jeune fille

seventeen

Cela fait maintenant une semaine que je me retrouve avec cette merde dans le cou. L’échographie m’a permit de constater que j’avais un kyste infecté ou une connerie dans le genre qui s’est tranquillement posé dans ma gorge et qui vient déranger mon train de vie quotidien. J’ai du arrêté la cigarette du jour au lendemain pour ne pas avoir de complications, mais j’avoue avoir craqué et en fumer deux trois depuis vendredi. Cependant je sens que cela aggrave plus qu’autre chose et je vais devoir m’en passer encore quelques temps; ou voire arrêter complétement si la motivation me le permet réellement. Ce qui me tracasse le plus c’est que cette chose est apparue pendant mes révisions des examens et cela ne m’avantage pas du tout; la fatigue et la douleur étaient omniprésente parce qu’on ne m’a rien prescrit de particulier pour quelque chose d’assez important comme ça. Je me contente donc de dormir et de rester un légume.
Je ne suis pas allée en cours aujourd’hui afin de pouvoir m’avancer dans mes révisions. Mais cet épuisement physique joue particulièrement sur mon moral qui ne fait que s’épuiser et j’ai craqué en cours hier en début d’après-midi.
La douleur a engendré une crise d’angoisse et je me suis précipitée à l’infirmerie scolaire afin de ne pas craquer devant tout le monde. J’avais vu les deux infirmières trente minutes plus tôt avant de revenir une seconde fois dans un état déplorable.
Nous avions beaucoup discuté, surtout avec l’une d’entre elles. La deuxième se contentait de boire mes paroles avec une écoute certaine. Je me sentais écoutée. Elle ne disait rien mais son regard insistant sur moi me réconfortait tandis que l’autre femme parlait tellement que je n’avais presque pas possibilité de contester ses propos. Mon kyste nous a conduit à discuter de ma vie en général. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de crise d’angoisse et je sentais que cette femme voulait taper dans mon point faible afin que je ressens la douleur que j’ai toujours enfermé dans un petit coin de mon cœur à l’abri du regard des autres. C’est mon silence qui me trahissait. Elle m’expliqua que je devais être une personne perfectionniste, à toujours vouloir faire le meilleur de moi-même, et avec les autres également. Je lui répondis qu’avec les autres oui, mais seulement quand je jugeais cela utile. Je suis une personne qui a toujours mis les autres de côté afin de pouvoir devenir une femme indépendante, ne dépendre de personne. Je ne peux pas faire confiance à quelqu’un, je ne peux pas parler de mes problèmes ou de mes états-d’âmes du moment à quelqu’un. Donc personne ne connait réellement mes pensées. Cette conversation s’en est suivit d’un problème que je n’ai jamais voulu m’admettre jusque maintenant : elle.
Je n’ai pas voulu expliciter la conversation et parler de cette fille. Mais ce problème que je ne pouvais pas régler toute seule; ma conscience a immédiatement penser à elle et mon cœur s’est soudainement rétracté afin que les larmes n’explosent pas.
Je me dois de l’écrire, même si l’égo n’apprécie pas. Mais en réalité, je me suis seulement donner énormément d’illusions. Je n’ai jamais pu me remettre de ce qu’elle m’a fait en septembre, je n’ai jamais pu me remettre de tout ce que mon cœur pourrait lui donner. Je me détruis pour quelque chose dont je me suis toujours dis que cela ne vaudrait jamais la peine.
C’est bien pour ça aussi que je ne voulais pas aller en cours aujourd’hui. Pour ne pas la voir. Je ne voulais pas m’infliger ça. Je voulais prendre du recul toute seule. Et puis merde quoi, je n’ai pas besoin des autres. Hier j’ai demandé de l’aide et cela devient une habitude que personne ne me réponde maintenant. ç’a toujours été ainsi, alors comment veut-elle que je m’ouvre et que je fasse de mes faiblesses une force si au final on me laisse toujours dans ma merde ? Après tout c’est bien connu : je suis forte, je m’en remettrais. Allez vous faire.